Prévalence des variants DDX41 dans la population générale
Réf. : HematoStat.net ; 4 (4) : R87
Résumé
Dans ce travail de large ampleur (>400 000 individus de la UK Biobank), la prévalence de mutations germinales DDX41 était estimée à 1/430 individus. Ces mutations étaient associées à un risque accru de développer des SMD/LAM (OR 4,15) à un âge médian de 71 ans, dépendant du type de mutations (plus élevé en cas de mutations troncantes et perte du codon initiateur), et non de syndrome myéloprolifératif ou de lymphome. Une augmentation du VGM était prédictif de la transformation SMD/LAM, dont le risque absolu était estimé à 3,21 % (suivi ~13 ans).
Dans nos pratiques
Deux principales interrogations découlent de ce travail. En premier lieu, la recherche de ces variants constitutionnels pourrait être discutée chez les donneurs en contexte de projet allogénique, étant donné leur prévalence dans la population générale. Par ailleurs, cette étude fait discuter la surveillance des porteurs asymptomatiques, potentiellement accrue notamment en cas d’anomalie du VGM.
Le regard du biostatisticien
Il faut bien un jeu de données d’un tel effectif de plusieurs centaines de milliers d’individus pour pouvoir analyser des mutations à la fréquence si faible. Pas étonnant dès lors, d’avoir des odds-ratios estimés très élevés avec des intervalles de confiance très larges, ou de rencontrer des difficultés de pouvoir ajuster comme il se doit les modélisations mais c’est le jeu. À noter l’utilisation de Python pour l’analyse statistiques et graphiques ; ce logiciel se démocratise de plus en de plus.