Intérêt de la radiothérapie très faible dose dans le lymphome B indolent

Réf. : HematoStat.net ; 2 (4) : R31

Imber BS et al. Excellent response to very-low-dose radiation (4 Gy) for indolent B-cell lymphomas: is 4 Gy suitable for curable patients? Blood Adv. 22 oct 2021;5(20):418597.

Résumé de l’article

Les lymphomes non-hodgkinien B indolents (LNHi) localisés peuvent être traité par radiothérapie : le standard est de 24 Gy. Une alternative délivrant une très faible dose 2 x 2 Gy (VLDRT) a été proposée mais son utilisation hors contexte palliatif, demeure controversée. Les auteurs rapportent leur expérience d’un traitement VLDRT chez 250 patients (299 lésions traitées). Le taux de réponse globale était de 90 % dont 68 % de réponses complètes.

Dans nos pratiques

Une étude qui rappelle la très grande sensibilité des LNHi à la radiothérapie et son utilité thérapeutique, y compris depuis l’avènement de nouvelles thérapeutiques. Les auteurs proposent ici une approche originale où des patients en situation curative se voient proposer un traitement VLDRT. Une réévaluation précoce par PET scanner était effectuée entre 8 et 12 semaines et un traitement complémentaire pouvait être réalisé si nécessaire.

Le regard du statisticien

Sans être parfaite sur le plan de la rigueur méthodologique, cette étude a un intérêt statistique particulier, celui d’avoir comparé deux types de modélisations d’analyses d’événements (progressions) au cours du temps : des modèles de Cox cause-spécifiques et représentations de Kaplan-Meier versus des modèles de risques compétitifs (incluant notamment les décès) et courbes d’incidence cumulatives. Le côté imparfait réside dans les modèles multivariés qui intègrent une variable temps-dépendante (la réponse au traitement) et des données manquantes pour certains paramètres diminuant de facto le nombre de sites étudiés. Au delà des résultats cliniques, cela reste une approche intéressante.

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